24 février 2022

Il y a bien longtemps que l’AVCA n’avait pas accueilli dans ses rangs un coureur en provenance du Pays de l’Oncle Sam ! Bien décidé à chevaucher l’un des purs sangs du cyclisme amateur élite, ce jeune coureur de Washington à pointé du doigt l’AVCA avant de (re)partir en Europe, sac à dos sur les épaules, pour conquérir les routes de France : « La saison dernière j’ai couru un peu en Belgique mais c’est ma première véritable année en Espoir et en France surtout. »
Si sa rencontre avec la Petite reine n’avait pas débouché sur un coup de foudre, ce futur étudiant du Colorado aurait sans doute emboîté le pas de son père au triathlon « Il a toujours été une inspiration pour moi et j’ai toujours voulu être comme lui. » Garçon charmant à l’accent bien de chez lui, le jeune espoir américain a très vite été adopté par sa nouvelle équipe : « Le staff et les coureurs ont tout de suite apprécié sa bonne humeur et son engagement« , retient Richard Grizel. Hébergé chez Manu Batalla, sa détermination et sa motivation devraient lui permettre de gravir les marches rapidement…et pourquoi pas celles d’un podium cette saison.

Jonah, pourquoi le vélo plutôt que le Foot US, le baseball ou le basket comme tous les jeunes américains de ton âge ?
Je suis pas un grand fan de ces sports, même si ce sont les plus pratiqués chez moi aux Etats Unis. Dans ma famille, en dehors du triathlon ou du vélo, on a toujours pratiqué le soccer en plus.
Comment es-tu arrivé au vélo ?
Plus jeune, je faisais beaucoup de randonnées avec mon père dès l’âge de 6 ans. Et puis petit à petit, mon père m’a orienté vers le vélo de compétition parce qu’il connaissait des jeunes de mon âge qui en faiaient. L’ambiance du vélo et sa pratique m’ont tout de suite plu.
Greg Lemond et Lance Amstrong sont ou ont-ils été des modèles ?
Greg Lemond a été le premier à avoir traversé l’Atlantique et à avoir montré le visage du cyclisme américain en Europe. Quant à Lance il reste un exemple pour nous lorsqu’il s’agit de faire référence à son mental de gagnant. Ils restent des sources d’inspiration pour nous, jeunes coureurs, mais je suis et resterait Jonah Killy avec l’ambition de devenir coureur professionnel avec ma propre histoire.
Justin Williams c’est le coureur de la nouvelle génération made in USA ?
C’est vrai. Il donne une très belle image du cyclisme. C’est quelqu’un de très influent et qui a très fortement contribué à faire connaître la discipline chez nous, aux USA. Il y a beaucoup de coureurs talentueux en Amérique mais peu de personnes comme Justin sont capables de les accompagner pour les amener jusqu’au haut niveau de performance.
Pourquoi avoir choisi Aix-en-Provence ?
C’est un heureux concours de circonstances. Là où je travaillais comme barman, mon patron m’a présenté sa nutritionniste qui connaissait Daniel Eisenberg, ancien président de l’AVCA (2011-20104). J’ai été très vite mis en relation avec le staff de l’AVCA et après plusieurs échanges avec les coaches, ils m’ont proposé de les rejoindre. Je n’ai pas hésité.
Comment se passe ton intégration ?
Elle s’est très bien passée. L’encadrement technique et les coureurs m’aident beaucoup pour me comprendre et me sentir le mieux possible dans le groupe. Les entraînements sont de très bonnes qualité. Mon objectif désormais est de décrocher des résultats pour l’équipe le plus rapidement possible
Un succès en DN1 c’est accessible ?
Toutes les victoires seront bonnes à prendre…

Jonah Killy en bref (Photo Vincent Annaert – Le coup de Bordure)

18 ans né à Washington (USA)
Sports pratiqués: Du triathlon dès l’âge de 6 ans avant de tomber amoureux de la petite Reine !
Étudiant à l’Université du Colorado Mesa (reprend à l’automne)
Passionné de photo à l’ancienne (argentique) et….de café surtout la machine à café de Manu !
Usain Bolt reste son sportif préféré « pour sa sérénité avant et après les courses »
1 frère aîné – footballeur
7ème aux derniers championnats cyclistes amateurs Nord américain du CLM
Champion des USA de poursuite par équipe
3ème aux championnats USA de poursuite individuel