18 juin 2020

Célestin Leyman (23 ans) est tout simplement le premier coureur belge à porter les couleurs de l’AVCA. Originaire de la ville de Oudenaarde – cité flamande qui abrite un des rares musée sur le cyclisme -, cet étudiant en physiothérapie à l’Université de Gand, a débuté son histoire avec le vélo à l’âge de 12 ans « quand mon grand père est décédé. Il m’avait promis son vélo. Je me rappelle qu’il était lourd et un peu trop grand pour moi à l’époque. Mais je m’en suis débrouillé. Quelques temps plus tard un ami m’a proposé de m’aligner sur des course. Je l’ai suivi…« . On connaît la suite

Ça y est ! Ces longues semaines d’arrêt sont derrière nous. Ce fut compliqué à gérer ?
Pas tant que ça à vrai dire. J’ai vécu une période assez remplie finalement durant ce confinement. J’ai pu finir la première partie de ma thèse et me préparer pour une série d’examens.

Cet épisode du confinement fut il vécu de la même manière en Belgique qu’en France (pratique sportive, sortie…) ?
Globalement oui. La seule (mais grande) différence entre le confinement en France et en Belgique c’était la possibilité de faire du sport en extérieur…Pour un cycliste ça fait une grande différence !

Comment tu es arrivé à l’AVCA ?
J’étais en recherche d’une nouvelle aventure, d’un nouveau challenge avec une équipe proposant un programme avec des rendez-vous de montagne et d’un niveau sportif équivalent à ma formation précédente (EFC-L&R-Vulsteke). J’ai alors contacté Jean-Michel (Bourguoin) et lui ai présenté mon parcours cycliste. Mon arrivée à Aix s’est faite sur un concours de circonstance. Au moment où j’ai souhaité m’engager, l’équipe était déjà au complet ! Et puis Harrison Wood a signé au SEG Racing Academy. Une place venait de se libérer…

Le début de saison fut très court. As tu eu le temps de nouer des relations avec tes (nouveaux) coéquipiers ?
Oui bien sûr ! J’ai quand même eu le temps de passer un bon mois sur Aix. Sur l’aspect sportif, le staff a fait un bon travail foncier sur l’équipe au début de la saison. Cette base va servir à nous améliorer pour cette deuxième partie du saison que tout le monde attend. J’ai franchement hâte de retrouver mes coéquipiers sur le stage en juillet.

Le calendrier des courses est en train des se (re)mettre en place. As- tu des objectifs précis pour cet été (étapes, courses) ?
La bonne nouvelle est de voir que le programme est encore bien rempli. Surtout la fin du mois d’août et le début du mois de septembre qui seront particulièrement bien occupés. Il y a ce rendez-vous avec le Tour de Savoie Mont Blanc notamment où il y aura beaucoup de grandes équipes aux départ. J’aimerais bien rouler là bas.

Être le premier coureur belge de l’AVCA cela signifie-t-il quelque chose pour toi ?
Oui bien sûr ! Surtout qu’il n’y a pas beaucoup de coureurs belges dans le circuit amateur français. Ça me surprend un peu même. Après quelques semaines de courses en France, j’ai le sentiment que le niveau, ici, est plus élevé qu’en Belgique et l’offre de course plus riche. En Belgique, par exemple, il y a une dizaine de courses de montagne tout au plus dans la saison. Les opportunités ne sont pas les mêmes non plus si tu veux devenir professionnel. Le niveau élite amateur en France te permet de progresser réellement pour envisager passer pro. En Belgique soit tu passes Pro soit tu roules pour des courses de kermesses. Ce n’était pas mon option, je souhaitais continuer ma progression. D’ailleurs je ne peux que recommander un club comme l’AVCA aux espoirs belges qui souhaitent élever leur niveau. Quand tu faix ce choix, tu en récoltes forcement les bénéfices plus tard.

Y a-t-il un coureur qui t’inspires plus qu’un autre ?
Il y en a plusieurs. Celui qui se détache des autres pour moi c’est Vicenzo Nibali (Vuelta 2010, Giro 2013 et 2016, Tour de France 2014). Il a presque tout gagné ! Des grands tours mais aussi les classiques. Il n’y en a pas beaucoup de coureurs comme lui dans la cyclisme moderne.

Si tu n’avais pas été coureur cycliste…?
Difficile à dire dans un pays de vélo ! Je me serais sans doute orienté dans l’univers des sports de nature.

La Belgique sera-t-elle championne du monde un jour en football ?
Si nous arrivons à battre les Bleus, oui .