13 mai 2019

La mission de Romain Campistrous était ardue pour sa première année à l’AVCA : prendre la place du capitaine de route, épauler nos jeunes et faire de bons résultats. En quelques mois, Romain a coché toutes les cases avec brio. Cadre incontesté du groupe grâce à son caractère et sa bienveillance, il est écouté et respecté par les plus jeunes. Victorieux à deux reprises, il a  animé et dynamité de nombreuses courses. « Campis » revient avec nous sur la première partie de saison et sa vie de cycliste.

Bonjour Romain. Quel bilan tires-tu de ce début de saison ?

Pour l’instant, c’est cool, tout va bien. Collectivement, nous avons trouvé le bon fonctionnement. Dans le sud-ouest, nous avons tout raflé. En classe 2, avec les professionnels, on a toujours eu un gars de l’équipe devant à jouer avec les meilleurs. Enfin, sur la Coupe de France, le club est bien placé avec notamment les points marqués par Adria Moreno sur la manche à Paris-Mantes. Du côté des jeunes, ils progressent petit à petit. Nous, « les vieux », on essaie des les aider. On ne les presse pas, ils ont encore du temps devant eux.  Personnellement, je suis content de ce début de saison. Je suis dans la moyenne de ce que j’ai fait par le passé. J’ai été surement trop offensif en allant dans beaucoup d’échappées alors que les schémas de course ressemblent à ce que l’on voit chez les pros. Du coup, ça n’a pas payé.

Comment s’est passée ton intégration au sein de l’AVC Aix ?

Très bien. Je connaissais bien Florent Castellarnau et un peu Clément Jolibert. J’aime faire de nouvelles rencontres alors je suis très heureux d’avoir pu rencontrer les autres. Avec le staff, tout se passe bien également. Honnêtement, il n’y a rien à redire ! J’étais parti pour faire une dernière saison mais pourquoi pas rempiler une année supplémentaire !

Avec qui as-tu le plus d’affinité dans le groupe ?

Ceux avec qui j’ai couru le plus, le front sud ouest. C’est plus facile, je les vois très souvent. Robin Meyer aussi. J’aime bien aussi les jeunes qui sont à l’écoute. Enfin, c’est toujours un plaisir de discuter avec Yolan et son parcours atypique. Je me sens bien avec tout le monde, ils sont tous tranquilles. Après, il faudra leur demander si c’est réciproque !

Qu’as-tu trouvé de différent dans notre club par rapport à tes expériences passées ?

Rien de spécial. C’est un mélange avec ce que j’ai vécu à l’Occitane et à Blagnac. Le côté familiale avec l’exigence de la performance. Côté matériel, c’est parfait, je ne m’attendais pas à avoir aussi bien.

Tu habites à Castres. Comment organises-tu tes déplacements ?

Il y a deux cas de figure. Quand la course se déroule dans l’est, c’est à dire quand les véhicules passent par Lyon, on covoiture jusqu’à Orange (2h45 de route) et le club nous prend en route. Sur ce trajet, j’ai 1 heure de route à faire seul. Et quand la course a lieu côté ouest, les véhicules nous récupèrent au passage, près de chez nous. Moi qui ai toujours été à 1 heure de mon club, je pensais que les déplacements seraient une vraie contrainte mais finalement ça se fait super bien. On rentre à des heures raisonnables le dimanche. J’arrive souvent entre 23 heures et minuit à la maison.

Comment t’entraînes-tu ? (entraîneur, temps, méthode, région)

Depuis 2 ans, je suis entraîné par Grégoire Terrier, le directeur sportif de Chartres. Jusqu’ici, on a travaillé sur tout les domaines. Nous allons commencer à bosser les efforts longs pour les courses à venir. Je m’entraîne avec un capteur de puissance. Je suis très capteur. Pour moi, le vélo ce n’est que des maths. Mon terrain de jeu ? C’est une région très vallonnée où la météo y est capricieuse. Les mauvais jours, je n’hésite pas à monter sur l’home trainer.

Quels sont tes objectifs dans les semaines à venir ?

Les objectifs du club sont mes objectifs. Nous allons essayer d’être performant sur la Coupe de France, le Tour de la Mirabelle et le Championnat régional évidemment. J’aimerais bien briller sur le Tour du Pays de Savoie. C’est un peu mon Tour de France à moi. C’est une des plus belles courses du calendrier pour les grimpeurs. Après, dès que j’accroche un dossard, l’objectif est de gagner ou de faire gagner un copain.

Enfin, quel est ton favoris pour le Giro ?

J’en sais rien ! C’est tellement long 3 semaines. Il peut se passer beaucoup de choses. Est-ce que Roglic va tenir 3 semaines ? Il peut tomber demain et tout sera chamboulé. J’ai un peu de mal à pronostiquer. Pour en citer un, je vais dire Sivakov. Il est de ma région.

Romain lors de sa victoire à Mont Pujols

Romain Campistrous
Né le 16 juillet 1992 à Albi (Tarn)
Palmarès :
Victoire aux 4 Jours des As
Victoire au Tour de Basse Navarre
Victoire d’étape au Tour du Loiret
Champion d’Occitanie
Victoire à la Ronde du Pays Basque
Victoire d’étape au Tour de Dordogne
Victoire à Mont Pujols
Victoire au Tour du Périgord
Victoire au Grand Prix d’Ouverture REVA à Carlus