12 octobre 2016

Depuis plusieurs mois, Thomas Navarro est gêné par des problèmes de santé. Début avril, il ressent ses premières douleurs sous le cœur. Inquiet, Thomas passe quelques examens peu concluants. La saison continue mais la gêne persiste. L’ultime alerte s’est produite au Tour du Piémont Pyrénéen avec une hospitalisation le soir de la dernière étape. Aujourd’hui, Thomas a décidé de faire une pause dans sa carrière cycliste pour se soigner et réfléchir à son avenir.

Bonjour Thomas, où en es-tu de tes problèmes de santé ? 

Les médecins ont diagnostiqué une hernie hiatale située 3 centimètres en dessous du cœur. J’ai la sensation de ne pas digérer mes repas avec des reflux gastro-oesophagiens incessants. Le premier traitement n’a pas fonctionné alors le spécialiste avait envisagé une opération. Malheureusement, les chances de réussite ne sont pas assez bonnes pour tenter le coup. Je suis reparti sur un traitement mais les effets secondaires sont désagréables. Cela me met totalement KO. Je ressens une petite amélioration. On verra bien…

Que disent les médecins pour la suite de ta carrière ?

Les médecins ne savent pas. À l’heure actuelle, ils ne peuvent pas me dire si je pourrai continuer le sport à haut niveau. Il n’est même pas question de sport loisir. On se focalise simplement sur la guérison.

D’un commun accord avec Jean-Michel Bourgouin, tu as décidé de ne pas t’engager pour une nouvelle saison à Aix ?

En effet, Jean-Michel m’a demandé très justement si je pouvais m’engager à 100% dans la saison 2017. Avec mes soucis de santé et les opportunités professionnelles qui se sont offertes à moi ces derniers temps, je ne pouvais pas lui assurer mon engagement. Pour la saison prochaine, je souhaitais trouver un mi-temps dans un magasin de sport pour concilier les deux mais les entreprises me proposent seulement des contrats de 35 heures. Après avoir multiplié les entretiens et les contacts, j’ai réalisé que je souhaitais peut-être entrer dans le monde du travail.

As-tu une certaine lassitude du vélo ?

En effet, je fais du vélo sérieusement depuis 5 ans. J’ai participé aux plus belles courses amateurs et je voulais voir autre chose. Tout ça accumulé, je pense que je n’étais pas prêt à faire une saison à 100%.

Pas de regrets ? 

Pour l’instant, je ne suis pas du tout en état de me projeter donc aucun regret. Après, on verra…

Que retiendras-tu de ton passage à l’AVC Aix ?

La découverte des courses de haut-niveau et avoir accompagné de grands leaders tels que Anthony Perez et Thomas Rostollan. Je vais également me souvenir longtemps du Rhône Alpes Isère Tour, qui est de loin, la plus belle course à laquelle j’ai participé.

Tes meilleurs souvenirs ?

Les belles performances d’Anthony Perez sur les Coupes de France DN1 en 2015 et tous les bons moments avec l’équipe.

Ton pire souvenir ?

Les Boucles Guégonnaises en 2015. Il pleuvait, il y avait du vent, des bordures et c’était le lendemain de la première Coupe de France DN1.

Comment envisages-tu la suite ?

J’aimerais juste guérir. Après, je ne sais pas trop. Je vais surement reprendre une licence pour faire des courses dans la région. Pourquoi pas essayer le triathlon pour le plaisir. Et professionnellement, je vais continuer à chercher un mi-temps dans un magasin de sport pour continuer le sport, mais pas forcément à haut-niveau comme je le disais (triathlon ou cyclisme). Mais si mes problèmes persistent, je chercherais un temps plein dans le domaine de mon diplôme (Master préparation physique et réathlétisation). En attendant, le président de Nice avec lequel je suis ami, m’a proposé d’encadrer les jeunes du club. Je le fais avec plaisir.

Souhaites-tu ajouter quelque chose ?

Je remercie tout le staff et les personnes du club pour ces deux années.